CHARLES RENÉ –
Malgré les efforts de plus en plus marqués des grands joueurs, la voiture électrique reste un produit diffusé marginalement. Difficile cependant de montrer du doigt son rendement, marqué par le silence de roulement et la grande réserve de couple qui se libère dès l’amorce. Ce qu’on lui reproche surtout, c’est son autonomie qui s’étiole dès que l’on effleure la pédale d’accélération ou lorsque l’on sollicite trop l’équipement électronique – et on ne parle pas ici du temps de recharge. C’est cette quête au rendement qui a poussé l’université Riverside en Californie à étudier l’escargot marin.
L’idée, aussi particulière qu’elle puisse paraître, a débouché en une découverte qui pourrait changer à tout jamais la manière que l’on stocke l’énergie électrique. David Kisailus, professeur assistant en génie chimique et en génie de l’environnement, s’est intéressé aux dents de la plus grosse espèce de chitons. Ce mollusque brouteur que l’on retrouve sur une bonne partie des rives de la côte ouest américaine possède un organe de mastication appelé radula. Ce dernier est pourvu de 70 à 80 dents pour moudre le roc afin d’atteindre les algues, aliment de base de son alimentation.
Inutile donc de dire que ces dents sont extrêmement solides. Elles contiennent de la magnétite, le biominéral le plus résistant sur la planète, qui rend évidemment ces dents magnétiques. Le chercheur a recréé le processus de biominéralisation et a découvert que le procédé était très peu complexe et pouvait être adapté pour produire un nanomatériau utilisable dans les batteries au lithium-ion et les cellules photovoltaïques. Kisailus affirme que l’efficacité générale des cellules augmente et que le temps de charge de la batterie diminue énormément.
Ces nanocristaux pourraient en outre diminuer les coûts de production grâce à un processus de production qui demande beaucoup moins de chaleur.
Bref, une percée fascinante qui démontre à quel point l’étude des organismes vivants permet de trouver des pistes de solutions jusque là insoupçonnées.
SOURCE: UNIVERSITÉ DE LA CALIFORNIE (RIVERSIDE)
tonyverdechi
21 mars 2013
12h34
Intéressant. Je le dis et redis, il va y avoir des percées dans le domaine des batteries. Avec toute la recherche qui se fait là-dessus. On nous annonce une percée potentielle pratiquement tous les 6 mois. Même si on sait qu’une fraction de celles-ci verra le jour, il en reste suffisamment pour que ça change beaucoup à court-moyen terme.
Jai bien hâte de comparer une Leaf 2011 avec une 2021.
felixc
21 mars 2013
13h13
@tony, j’espère surtout qu’en 2021 Nissan voudra bien fournir aux propriétaires de Leaf, qui leur auront permis de devenir un gros fabricant d’électriques, des batteries de rechange qui auront la capacité des batteries de 2021. A avoir ce genre d’assurance, il se vendrait plus de Leaf dès maintenant. C’est ma grosse peur avec l’achat d’une électrique, elle pourrait vivre éternellement, sauf si le fabricant décide de ne plus fournir de pièces critiques dans le long terme.
simthibo
21 mars 2013
13h45
Une voiture électrique a ceci d’intéressant, c’est qu’il est supposé polué moins et être moins énergivore en terme de cout de roulement.. Actuellement, les voitures coutes très chère, ne conviennent pas a grand monde en terme d’autonomie et de plug et le coute du pétrole ne compense même pas pour la défirence de prix. En gros, il faut être grano pour acheter une voiture électrique. !!!!
On est encore loin du fil d’arrivé pour les batteries !!!
Charyvon
21 mars 2013
20h44
Si j’ai bien compris, on va faire appel à l’escargot pour aller plus vite?!?
Paradoxal! Est-il, n’est-il pas?
mh188888
21 mars 2013
21h35
A quand le premier electrocute de la voiture electrique?
tonyverdechi
22 mars 2013
08h19
@ felixc
Hum, c’est une bonne question mais il faudrait demander à Nissan. Franchement, je ne vois pas pourquoi Nissan liasserait tomber les propriétaires de ces voitures. D’ailleurs, les batteries ont une très longue grantie, un peu comme sur la prius. Le système de propulsion électrique est tout ce qui es encore garanti sur ma prius 2008.
doumguy
22 mars 2013
11h42
À Charyvon Référence à 21 mars 2013 @ 20h44.
En fait les voitures électrique allant déja suffisament vite (genre plus de 100 kmh), ce n’est pas tant pour aller plus vite que pour aller plus loin. Vu de la perspective de l’escargot, ça reste passablement paradoxal!
le_petit_bob
23 mars 2013
01h08
@mh188888
Pour l’instant, au Québec, les premiers répondants ne sont pas obligé de secourir un ou des occupants qui se trouverait dans une voiture électrique qui serait gravement accidentée.
misterb
23 mars 2013
13h14
@felixc “j’espère surtout qu’en 2021 Nissan voudra bien fournir aux propriétaires de Leaf … des batteries de rechange qui auront la capacité des batteries de 2021. ”
100% d’accord. D’ici 5 ans les batteries auront probablement 2 fois plus de capacité pour le même volume, poids et prix. Si Nissan offrait une garantie de pouvoir changer les batteries actuelles pour les futures de 2018 ou 2021 quand elles deviendront disponibles, à un prix raisonnable déterminé d’avance, les acheteurs potentiels se décideraient maintenant.
Une Leaf 2013 avec une autonomie augmentée à 250 km dans 5 ans lui donnerait une seconde vie et une garantie de meilleure valeur de revente.
Il s’agit de combattre le syndrome de “je vais attendre la prochaine génération qui sera meilleure”.