Tom Flanagan. Photo archives La Presse.
Je ne suis pas une grande fan du parti Conservateur. Vous le savez.
Pas d’accord avec tant de ses points de vue sur tant de sujets que je ne saurais en faire la liste. Mais cela va du contrôle des armes à la place de l’art et de la science dans la société, en passant par leurs louvoiements sur la liberté en matière d’avortement et le fait que certains élus soient des “créationnistes”.
Je m’attends toujours un peu au pire avec ce parti quand vient le temps de parler de culture, de recherche fondamentale, d’égalité, d’aide au développement…. Mais qu’un ex-proche conseiller du premier ministre Stephen Harper dise ouvertement qu’il ne voit pas de mal, tant que ça, à regarder de la pornographie juvénile, ça je ne m’y attendais pas.
Est-ce que le point de vue du “bon père de famille” que ce parti semble toujours valoriser — père de famille des années 50, provincial et pratiquant, on s’entend — est aussi celui d’un pervers qui ne déteste pas regarder ici et là des photos d’enfants nus pour s’éveiller l’esprit.
Fou.
“I do have some grave doubts about putting people in jail because of their tastes in pictures” — j’ai des doutes sérieux sur le fait de mettre des gens en prison à cause de leurs préférences de photos — a dit Tom Flanagan, lors d’un discours prononcé à l’université de Lethbridge. Cet ancien chef de cabinet du premier ministre, qui est maintenant professeur à l’université de Calgary demeure une figure importante de la droite libertaire canadienne (il a par exemple joué un rôle majeur au sein du Wildrose party, durant la campagne albertaine de 2012.)
Heureusement, ses propos sont condamnés de toutes parts et la CBC, qui l’utilise comme analyste, l’a congédié.
Le porte-parole du premier ministre a écrit sur Twitter que ces propos étaient “repugnant, ignorant, and appalling.” — répugnant, ignorant et épouvantables.
Flanagan, lui, a fini par s’excuser. Voici ses excuses, publiées sur le site Inside Politics de la CBC.
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