
Le 1000, de la Commune (Photo La Presse)
Plusieurs courtiers immobiliers ont dû avaler leur café de travers ce matin.
Plus précisément, ceux qui tentent de vendre un appartement au 1000, de la Commune, dans le Vieux-Montréal.
Les collègues Vincent Larouche et Daniel Renaud dressent aujourd’hui le portrait dévastateur de cet immeuble prestigieux, qui serait aussi une véritable “forteresse” pour les membres du crime organisé.
Une vingtaine de motards et de mafieux parmi les plus influents de la métropole vivent ou ont déjà vécu dans le complexe sous haute sécurité, révèle leur enquête.
Si la majorité des résidents n’ont rien à voir avec le crime organisé, il reste que la réputation de l’immeuble sera, et sans doute pour longtemps, entachée par ces liens douteux avec la pègre.
Et en immobilier, la réputation d’un projet fait foi de tout.
Lorsqu’un complexe important est frappé par des problèmes –pas nécessairement de l’ampleur de ceux du 1000, de la Commune–, une véritable omerta s’installe souvent entre les copropriétaires et le monde extérieur.
Dans un reportage récent sur les vices de construction d’une immeuble à condos d’Outremont, un résident m’indiquait avoir subi de fortes pressions des administrateurs –aussi copropriétaires– pour garder sous silence les problèmes du complexe.
En alertant les médias, il risquait d’entacher la réputation du projet et de dévaluer pour longtemps la valeur de ses appartements, lui a-t-on fait savoir.
Une série d’immeubles “à problèmes” de ce genre existent à Montréal, mais il faut vraiment tirer les vers du nez de tous les intervenants –courtiers, promoteurs, copropriétaires– pour avoir des détails.
Souvent, les poursuites intentées par l’une ou l’autre des parties sont beaucoup plus révélatrices, grâce aux documents de cour très détaillés.
Pour ce qui est du 1000, de la Commune, beaucoup de “damage control” sera nécessaire au cours des prochains mois et des prochaines années…
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