Nicole Lizée, photo Martin Chamberland
À 43 ans, la Montréalaise Nicole Lizée suscite déjà un intérêt considérable dans le milieu de la musique dite sérieuse. L’Orchestre du Centre national des arts a créé certaines de ses oeuvres récentes, et l’Orchestre symphonique de Toronto en interprétera deux ce samedi, dans le cadre de Canada 150. Black MIDI, la deuxième au programme du TSO, sera créée de concert avec le Kronos Quartet. Très peu de compositeurs montréalais ont pu compter sur une telle collaboration avec le fameux quatuor à cordes américain – José Evangelista, notamment.
L’intelligence et la sensibilité supérieures de cette musicienne de 43 ans tiennent à sa capacité de transformer le fouillis de la vie en musiques extraordinaires. Son cottage de Lachine est jonché de vinyles, CD, DVD, livres, guitares, platines, piano, claviers analogiques, bidules numériques, ordinateurs, partitions éparses… splendide bric-à-brac ! Ses techniques de composition sont diverses, de la notation de partitions à l’intégration et la transformation d’oeuvres déjà existantes un peu à la manière du remix ou du mashup.
Les oeuvres visionnaires puisent dans le maelström audiovisuel de notre époque, ses musiques illustrent une tension remarquable entre cultures populaires et savantes, apparemment désassorties : rock métal, easy listening, pop britannique, électro, djisme, musiques classiques et contemporaines, bruitisme, jazz actuel, traitement intégré du cinéma…
Ma découverte de Nicole Lizée remonte à il y a deux ans, un concert à la Sala Rossa m’avait carrément jeté sur le cul. Dans le champ de mes observations, elle est pour moi LA révélation de la création musicale ces dernières années à Montréal, tous genres confondus. Depuis lors, la musicienne a lancé l’album double (CD/DVD) Bookburners (automne 2016) et a rendu à terme des oeuvres importantes dont Bondarsphere, créée en mai dernier par l’Orchestre du Centre National des Arts à Ottawa.
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