
Ça construit, à Laval (photo Les Affaires)
Les enquêtes policières sur la corruption à Laval sont en cours depuis deux bonnes années, et on ne parle pas seulement des enveloppes d’argent que Gilles Vaillancourt a offertes à un candidat du PQ (Serge Ménard) et un autre du PLQ (Vincent Auclair), puis à un autre député péquiste.
N’allez donc pas penser que les déclarations de Lino Zambito à la commission Charbonneau ont appris quoi que ce soit à la police.
Mais après avoir dit que, comme Montréal, Laval est “un marché fermé” pour les contrats publics de construction, il est clair que le témoin vedette s’en va nous raconter quelques petites anecdotes lavalloises.
Ou que quelqu’un d’autre le fera.
Un marché fermé, on l’a compris, c’est un système où un club d’entreprises se partagent les contrats avec des complicités dans l’appareil administratif et politique.
La présidente France Charbonneau a d’ailleurs annoncé la venue d’élus “de Laval et de Montréal” comme témoins.
Il n’est donc pas impossible que pour protéger ce qui reste de preuve, l’escouade Marteau ait décidé d’aller devant un juge le plus rapidement possible.
N’allez pas imaginer que la Sûreté du Québec entre dans la maison d’une des figures politiques majeures au Québec sans un maximum de précautions. Ce n’est pas le temps d’y aller à peu près.
Les conséquences pour la réputation d’un élu d’une fouille de domiciles sont évidemment catastrophiques.
Ce qui me fait supposer que la police a un dossier solide.
Depuis le temps qu’on en entend parler… Depuis le temps qu’il ne se passait rien sauf des articles dans les journaux… Il y a une certaine satisfaction à voir que la police prend la corruption à Laval au sérieux.
Espérons que ces perquisitions et celles à venir permettront de recueillir suffisamment de preuve pour accuser des responsables et exposer bien comme il faut la pourriture politique, professionnelle et corporative si profondément implantée dans tant de milieux de la région métropolitaine.
gillesfpelletier
11 octobre 2012
16h16
J’aime bien la construction de votre dernier paragraphe, mais j’y ajouterais aussi que la pourriture peut se retrouver à la grandeur du Québec tout simplement parce que le Gouvernement Charest a été d’un laxisme et d’une paresse morbide pour faire appliquer les nombreuses lois que nous avons, assainir le financement des Partis politiques, remettre tout simplement de l’ordre dans la maison comme nous le faisons aussi dans nos maisons quand nous en avons assez de voir rouler les boules de mousses dans les coins. C’est aussi simple que ça, mais que voulez-vous, monsieur Charest et Dame Post-it étaient là pour veiller au grain et faire semer le blé, notre blé, qui donnerait de la récolte, mais pas pour nous, pour eux et leurs amis. Nous devrions faire une manifestation monstre pour demander qu’on nous remboure tout l’argent qu’on nous a volé et qu’on refasse à leur frais tous les ponts qui vont encore s’écrouler bientôt. Gilles Pelletier, Québec
syl20_65
11 octobre 2012
16h22
Et on trouve encore des larbins lavallois pour appuyer et défendre Vaillancourt. Pitoyable…
Sylvain Pelletier
j.c.virgil
11 octobre 2012
16h41
Je suis moi même un Lavallois et je suis bien découragé de ma ville. Aux dernières élections les bureaux de scrutin étaient vides .Seulement 33 % de la population s’est déplacée pour aller voter.
Avec si peu de participation on peut presque acheter les votes un par un .
C,est pour ça que je n’ai pas été surpris des grandes virées cabane à sucre que Vaillancourt payait aux gens des résidences de personnes âgées avec notre argent évidemment.
Au moins ça bouge et j’espère bien que ce maire sous influence ne se présentera pas aux prochaines élections , sinon qui sait s’il ne serait pas réélu !!!
lukos
11 octobre 2012
16h43
“Depuis le temps qu’il ne se passait rien sauf des articles dans les journaux…” Grand merci aux journalistes.
gl000001
11 octobre 2012
17h20
J’ai voté deux fois en 17 ans à Laval parce que personne ne se présente contre le conseiller de Vaillancourt dans mon coin.
“Les conséquences pour la réputation d’un élu d’une fouille de domiciles sont évidemment catastrophiques. ”
Sa réputation est (dé-)faite depuis un bon bout de temps.
lukos
11 octobre 2012
19h16
@gl000001 “personne ne se présente contre le conseiller de Vaillancourt dans mon coin”. Bizarre; je dirais même plus: étrange, obscur.
lukos
11 octobre 2012
19h20
“Laval, ville fermée”. Comme dans “ferme la”?
CharlesCote1
14 octobre 2012
12h08
Bonjour!
Je crois qu’on n’aborde pas le fond du sujet dans toutes ces affaires de corruption.
Selon moi, la plupart des politiciens, des propriétaires d’entreprises, etc., ne sont pas plus malhonnêtes que le reste de la population.
Comme le dit le vieux dicton “le pouvoir corrompt”. Je crois que quiconque, placé devant les mêmes choix, réagirait sensiblement de la même manière. Pourtant, très peu est fait dans les universités pour préparer les dirigeants de demain à assumer le pouvoir. Je crois que c’est là notre plus grande lacune et notre plus grand espoir de renverser les choses. Le pouvoir peu facilement brûler les doigts, alors enseignons aux prochaines générations à le manipuler…sans se brûler les doigts!
Charles Côté
St-Bernard-de-Lacolle
MartienRiendeau
17 octobre 2012
19h52
J’entends souvent l’adage des banaliseurs de la corruption par ces temps-ci: Ça marche de même, ça a toujours marché de même puis ça va toujours marcher de même.
Quand il y a autant de gens pour penser comme ça dans une société, c’est que la mafia en mène large et que des maires corrompus peuvent se faire réélire.